Pas terrible ; mais presque
Ce qui suit est une traduction assez libre d’un texte de Jacqueline Thomas publié sur www.webdesignledger.com. Mon anglais étant ce qu’il est, je serais reconnaissant si des personnes y trouvent à redire.
Avant de devenir le top de la crème des designers, vous allez passer par la case du débutant ; celui-ci est souvent confronté à deux catégories de personnes : les amis et les clients. Il faut tout de suite bien faire la part des choses : à partir du moment où vous avez décidé de bosser dans le domaine il n’existe plus qu’une catégorie : les clients (les amis n’étant devenus qu’une sous-catégorie, c’est dur à dire mais, c’est comme ça).
1. Pouvez-vous jeter un œil à mon site et me dire ce que vous en pensez ?
À ce moment de l’histoire, vous cliquez avec assurance et tombez sur un site qui rappelle les plus sombres heures de Yahoo en 1997 et qui ferait passer le design de MySpace pour le top de la crème. Là, vous êtes déjà coincé, car comment expliquer avec diplomatie que vos yeux vous piquent et qu’un irrépressible rire nerveux menace de vous secouer l’échine ?
Deux façons de ne pas tomber dans le piège : premièrement c’est un ami qui vous le demande, et alors il faut (si vous le connaissez assez bien) deviner s’il cherche en vous un avis critique ou juste une approbation enthousiaste, après, à vous d’adopter le ton qu’il faut… Si c’est plus un client qu’un ami, il faut dire que cela devienne une prestation de conseil et donc annoncer le prix qu’il convient à ce type de travail. En général, ça calme et c’est là qu’il faut rebondir sur un rendez-vous afin déterminer les besoins et désir du client en valorisant l’impact de votre action sur celui de l’entreprise.
2. « Tu peux me faire un site gratuitement ? »
Ne répondre positivement que pour de vrais amis. Dans tous les autres cas (tous), il faut refuser, car une fois que l’on a dit oui, c’est fini, vous ne pourrez pas revenir en arrière à moins de mettre tout cela sur un contrat en bonne et due forme et d’assurer un paiement si le site dépasse les xxx visiteurs en moins de xxx mois. Un conseil : limitez votre charité au projet que vous pouvez décemment réaliser pendant votre temps libre.
3. « Pouvez-vous m’aider à concevoir mon site afin qu’il ressemble à celui de machinchose ? »
En général, le client/ami a déjà commencé quelque chose, mais se rendant soudainement de l’ampleur de la tâche, il vous appelle au secours. Il vous demande d’ajouter des trucs quasi infaisables ou le travail demandé sera tellement important (nettoyage et autre joyeusetés) que vous allez y perdre votre chemise. La réponse doit être invariablement : non.
À la rigueur, vous pouvez distiller un tout petit conseil et attendre que le client/ami abandonne de lui-même pour reprendre en main tout ça sereinement. Laissez-faire au temps et à la raison faire leur œuvre bénéfique.
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