Pas terrible ; mais presque

Tous les ans, les acteurs du net se posent des ques­tions essen­tielles : quels sont les choses qui vont pilo­ter au pre­mier ordre la construc­tion gra­phique des sites afin qu’ils soient dans l’air du temps.

Cet inven­taire pros­pec­tif se mène en regar­dant les choses qui ont influées les grands acteurs du domaine et les dis­cus­sions sur les zincs numé­riques que sont les chats en amis et Twitter.

Voi­ci donc le fruit très gran­de­ment ins­pi­ré de cet inven­taire en 10 points fait par le site awwwards.com pour l’année en cours :

  1. Le conte­nu d’abord
  2. Un desi­gn d’interaction simple avec le contenu
  3. Un desi­gn cen­tré sur l’expérience utilisateur
  4. Des inter­faces res­sem­blant de plus en plus à des appli­ca­tions mobiles
  5. Une uni­fi­ca­tion des appli­ca­tions mobiles et de bureaux dans une seule et unique version
  6. L’avènement du SVG et l’âge de rai­son du desi­gn adaptable
  7. Vers la fin du skeuo­mor­phisme au pro­fit des aplats de couleurs
  8. Une approche agnos­tique des technologies
  9. Une uti­li­sa­tion plus pous­sée des cap­teurs et dis­po­si­tifs interactifs
  10. L’Internet des objets

1. Le contenu d’abord

Le conte­nu est au centre des atten­tions. Le conte­nu est roi. C’est la grande réflexion à avoir dans les mois qui viennent, à savoir com­ment on pré­sente le conte­nu et com­ment il doit s’adapter à l’appareil qui le consulte.

Il faut donc créer du conte­nu effi­cace, consul­table et acces­sible quel que soit la pla­te­forme avec la meilleure expé­rience uti­li­sa­teur possible.

2. Un design d’interaction simple avec le contenu

La sim­pli­ci­té est le nou­veau para­digme (pas seule­ment en 2013, mais disons que ça conti­nue). Pour être acces­sibles au plus grand nombre, les inter­faces doivent miser sur une affor­dance maxi­mum des élé­ments d’interface. Stra­té­gie de conte­nu, inter­face uti­li­sa­teur, uti­li­sa­bi­li­té, acces­si­bi­li­té et concep­tion visuelle doivent toutes être gui­dées par ce nou­veau paradigme.

3. Un design centré sur l’expérience utilisateur

Au final pour un uti­li­sa­teur, ce qu’il voit est le plus impor­tant, plus c’est simple et contri­bue à la mise en valeur du conte­nu est plus il est agréable à consul­ter. Tous les concep­teurs sont una­nimes : les sites qui s’inspirent le plus des appli­ca­tions mobiles sont ceux qui connaissent le plus de suc­cès de par la sim­pli­fi­ca­tion qu’ils ont subi et par le fait qu’ils mettent l’utilisateur au centre de l’interaction.

4. Des sites qui ressemblent de plus en plus à des applications mobiles

Afin d’unifier l’expérience uti­li­sa­teur quel que soit le moyen de consul­ta­tion, les sites vont de plus en plus copier la sim­pli­ci­té (et l’efficacité) des appli­ca­tions mobiles pour mettre en avant le conte­nu et ain­si per­mettre la réa­li­sa­tion du point n°5.

5. Unification entre les applications mobiles et desktop en une seule et même version

Sen­sible, adap­ta­tif, cen­tré sur le conte­nu, pen­sé mobile avant toute chose, indé­pen­dant du péri­phé­rique ; tous ces termes résument l’évolution conver­gente des desi­gns entre sites mobiles et sites desk­top au ser­vice d’une expé­rience uti­li­sa­teur commune.

6. L’avènement du SVG et l’âge de raison du design adaptable

La recherche constante d’une ver­sion mul­ti­pla­te­forme, avec des den­si­tés de pixels variables, va conduire à géné­ra­li­ser l’utilisation du SVG (et des polices) dans le desi­gn des élé­ments d’interface. Le fameux res­pon­sive web­de­si­gn est main­te­nant une norme incontournable.

7. Vers la fin du skeuomorphisme au profit des aplats de couleurs

Sim­pli­ci­té, mini­ma­lisme, mise en page claire et repo­sant sur des grilles de mise en page aérées met­tant l’accent sur la typo­gra­phie et moins sur l’aspect “Déco”, des inter­faces moins skeuo­mor­phiques. Tout ça concourt à ren­for­cer ce qui a été dit plus haut. Que cela soit du côté de Micro­soft ou de Google, les desi­gn des inter­faces uti­li­sa­teurs les plus modernes font de plus en plus l’impasse sur la copie des élé­ments réels pour ser­vir l’apparence. Apple fait un peu cava­lier seul en la matière (avec des inter­faces entre très “tex­tu­rées” par­fois), mais semble ne pas trop savoir sur quel pied dan­ser, ce qui indique bien que les autres sont sur une voie intéressante.

8. Une approche agnostique des technologies

Là aus­si, il s’agit d’une ten­dance de fond qui ne fait que ce confir­mer au fil des années. En effet sin on regarde les fon­de­ments tech­no­lo­giques des sites à suc­cès ces der­nières années, on constate que le trio HTML + CSS + JavaS­cript consti­tue la “soupe primordiale”.

L’apparition de pré­pro­ces­seurs, des Web­Fonts du SVG et autres trans­for­ma­tion et ani­ma­tions créées à l’aide des CSS indique une plus grande indé­pen­dance vis-à-vis des tech­no­lo­gies pro­prié­taires de toutes natures.

Du côté ser­veur, Ruby, Python et Node.js sont de plus en plus répan­dus. La mul­ti­pli­ca­tion des envi­ron­ne­ments de concep­tion devient en soi une constante. Web­GL par ailleurs gagne de plus en plus d’adeptes dans les grandes agences eu égard au poten­tiel créa­tif qu’il recèle et l’attrait expé­ri­men­tal qu’il suscite.

9. Une utilisation plus poussée des capteurs et dispositifs interactifs

Nous ne sommes qu’à l’aube des expé­ri­men­ta­tions pos­sibles grâce aux cap­teurs de toute sorte dont se parent les ter­mi­naux mobiles, il y a encore d’énormes plages créa­tives dans ce domaine (encore un peu bri­dées par les contin­gences éner­gé­tiques, mais les amé­lio­ra­tions sont constantes) ; sans par­ler de la recon­nais­sance vocale qui sera de plus en plus indé­pen­dante de la connexion réseau avec la puis­sance crois­sante des appareils.

10. L’internet des objets

De plus en plus d’équipements sont dotés d’interface réseau (filaire ou WIFI et bien­tôt optique), c’est donc dans un monde de plus en plus connec­té que nous allons évo­luer, il est donc nor­mal qu’une part crois­sante des inter­ac­tions pos­sibles nous amène à “com­mu­ni­quer” avec notre télé­vi­seur, notre réfri­gé­ra­teur ou notre cafe­tière (sur­tout pour les infor­ma­ti­ciens…) au tra­vers d’un éco­sys­tème de ser­vices com­mu­ni­cant avec l’Internet.

Ecrit par Sébastien Degliame
Rangé dans Divers, Informatique, web
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