Pas terrible ; mais presque
« Torture : nom commun, trop commun, féminin, mais c n’est pas de ma faute. Du latin tortura, action de tordre.
Bien plus que le costume trois-pièces ou la pince à vélo, c’est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l’homme de la bête.
L’homme est en effet le seul mammifère suffisamment évolué pour penser à enfoncer des tisonniers dans l’oeil d’un lieutenant de vaisseau dans le seul but de lui faire avouer l’âge du capitaine.
La torture remonte à la nuit des temps. À peine eût-il inventé le gourdin que l’homme de Cro-Magnon songeait aussitôt à en foutre un coup sur la gueule de la femme de Cro-Magnonne qui refusait de lui avouer l’age de pierre. »
Pierre Desproges, Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis, Seuil, 1985 (extrait)
Tout ça pour dire que j’ai vue Zero Dark Thirty et que j’ai trouvé ça nul. Ce n’est pas tant le propos sur la torture (pratique honteuse de l’humanité ; mais universellement pratiquée en temps de guerre –et en dehors–) qui me choque ; mais plutôt la maladresse du scénario à rendre le caractère lent de ce type de traque et l’absence de direction d’acteur qui rend le rôle principal totalement vide. Kathryn Bigelow m’avait habituée à mieux, dommage.
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